top of page

2022

2021

Carton entoilé 61 x 50 cm juillet/ aout 2019

LOVE 2021 VLB.jpg
Toile 60 x 60 tech mixte

Octobre 19 toile 60x60 tech mixte

Toile_reprise_60_x_60_été_2019.jpg
toile 60 x 60 octobre 19 technique mixte
282024584_10221737687055653_6507803286209417028_n.jpg
280763462_10221710682140547_3320087021815295473_n.jpg
280660583_10221711077390428_452593983960252377_n.jpg
Toile_été_19_61_x_51_cm.jpg
toile_60_x_60_été_2019.jpg
série été 2019 carton entoilé 3 aout.jpg
carton_entoilé_61_x_50_juillet_2019.jpg

Octobre 2018

Février 2018

Medium 3x2,5 m 2017 .jpg

Novembre 2017

décembre 2017

1995

Travaux 2017/18

Juillet 2017 46 x 38 toile
le boubennec.com toile  44 x 33 cm
leboubennec.com
leboubenne.com

Série carton entoilé / Thème l'automne 2016 et 17      encadrement en hêtre des Pyrénées

leboubennec.com
carton_entoilé_50x70_le_27_10_18.jpg
leboubennec.com

2015/2016

Panneaux en bois 150 x 50 cm chacun 2016

Triptyque "Puzzle"  janvier 2016

2.70 x 1.50 m

Archives 

Avec l'ordinateur

  • Facebook Social Icon
  • Twitter Social Icon
  • Pinterest Social Icon

Mardi 10 Octobre 2017

Nadyne Vern-Frouillou

 

Quand la magie de la création naît du hasard de rencontres et de trouvailles de matières ! 

La Maison du Curiste accueille les derniers exposants de l'année parmi lesquels de véritables artistes dont l'originalité du parcours et des œuvres présentées ne peuvent laisser indifférent.

C'est le cas de Vincent Le Boubennec qui a accroché ses toiles aux cimaises de la salle Rostand, au premier étage,  plus deux sur le pallier qui conduit à la galerie qu'il occupe jusqu'au 15 octobre.

  
Fils d'une mère catalane et d'un père breton, Vincent Le Boubennec, s'il n'était pas prédestiné à s'exprimer artistiquement pouvait au moins être certain que ses gênes impliqueraient une certaine force et originalité de caractère. 

Ayant grandi sur le plateau de Capcir, à Font-Romeu, après son service militaire en Afrique, il décide, presque sur un coup de tête, de monter à Paris rejoindre ses meilleurs copains de régiment. 

Dès le début de son séjour parisien, il a la chance de lier sympathie avec des gens qui lui font visiter Paris et surtout les musées. 

"Je commençais à développer des émotions, explique-t-il mais sans imaginer qu'était en train de naître (j'avais 23/24 ans) une envie de créer mes propres travaux. Puis j'ai rencontré James Lord, un des biographes de Giacometti et ami intime de Picasso. C'était un Américain assez fortuné qui avait un appartement et avec son ami, ils m'ont un peu éduqué. C'était fabuleux, c'était un homme extraordinaire qui connaissait plein d'artistes". 

Vincent Le Boubennec était serveur mais voulait changer de profession. 

Sur le chemin de ses recherches, il rencontra Xavier d'Arthuys, patron d'une agence organisatrice d'événements culturels qui l'embaucha comme assistant régisseur événementiel. 

"Pendant dix ans nous avons organisé de très gros événements culturels en France et à l'étranger et là j'ai encore côtoyé de nombreux artistes parmi lesquels le Colombien Edgar Négrette, le Vénézuélien Sotto, le Portugais Pomar. J'ai donc baigné aux côtés d'artistes, dans leurs ateliers et je m'occupais de leurs accrochages". 

Mais comment et à quel moment Vincent Le Boubennec a-t-il eu le déclic ? 

"Je ne savais pas et ne sais toujours absolument pas dessiner, à part des ronds et des carrés !  J'utilise toutes sortes de matériaux mais pas une goutte d'huile ou d'acrylique. Une fois nous avons organisé un événement culturel au Bénin et j'ai rapporté des pelotes de fil de pêche. Ma première matière. Mais qu'allais-je en faire ? 

"J'ai commencé à les poser sur un support et puis j'ai rajouté du tulle, de la paille … Mon premier "travail" (il ne dit pas 'oeuvre') date de 1995, c'était du relief.  Et à partir de là, ça ne m'a pas quitté. J'ai continué à explorer toutes les matières dans mon garage !  

"En février prochain, je vais faire une rétrospective de mon travail artistique à Barbazan." 
  
Fibre artistique  et syllogomanie 

"Au fil des années, j'ai acquis des matières très diverses. Il suffit que je sois interpellé pour craquer mais après le coup de cœur, je peux les stocker dix ans avant qu'elles ne m'inspirent." 

Au départ, Vincent Le Boubennec dont l'artistique collectionnisme emplit l'antre de son génie créatif, a commencé en utilisant le support le plus banal qui soit, du carton. 

"Comment j'en suis venu à la toile ?  Une fois je suis tombé, à Barbès, sur des marchands d'épices et j'ai acheté des kilos de curry et de curcuma, à cause de la couleur et de la texture granuleuse. Et toujours pareil, sans savoir le moins du monde ce que j'allais en faire. Je suis interpellé, je ne maîtrise pas, j'emporte, je stocke et un jour je le ressors !" 

De ces pigments qu'allait-il en faire ?  

 "Je n'étais pas inspiré par la blancheur de la toile. On parle de la terrible page blanche de l'écrivain. Pour moi, c'était pareil avec la toile. J'ai eu l'idée d'y coller du curry et du curcuma et là je fus inspiré..."

Et cette technique devint la base de toutes ses œuvres jusqu'en 2016.


"Après, je prenais tous les vernis et autres produits que recelait mon garage !" 

C'est l'enduit à cirer qui l'a inspiré pour sa série d'oeuvres 2016-2017. 

"C'est une pâte que j'applique sur la toile ou sur des feuilles cueillies dans mon jardin. Mais comme je ne sais pas peindre, j'utilise une spatule. Et comme je ne sais pas dessiner, par exemple, pour les tableaux avec des feuilles, ce sont des empreintes de feuilles apposées sur un carton entoilé. 

"Je les ai recouverte d'enduit à cirer et à la fin, j'enlève les feuilles, je ne garde que les empreintes. Puis je prends les colorants qui me restent (toujours dans mon garage !) et je garnis les vides avec ma spatule." 

Pas étonnant qu'en pays commingeois où l'art roman est très présent, Vincent Le Boubennec pratique cette occupation du vide typique du remplissage architectonique roman ! 

Pour la série de tableaux où émerge un petit pantin noir, il a utilisé une petite sculpture en fer forgé : "Ce personnage m'a interpellé chez une amie qui me l'a offert et il m'a servi de guide pour en tracer les contours !" 

Le tulle est aussi très présent dans l'oeuvre de Vincent Le Boubennec. 

"Oui ! J'en en avais fait une importante provision ! Les superpositions de tulle me permettent de faire des variations de couleurs que d'autres feraient avec de la peinture, mais moi, je le rappelle, je ne peints pas !" 

Et depuis peu, au lieu de se compliquer la vie pour faire tenir le tulle, il a "bêtement" découvert que la colle à tapisserie était idéale ! 

Dans son esprit diogénique de récupération et d'entassement, Vincent Le Boubennec ne jette plus les œuvres qu'il n'aime pas car il lui arrive de les réutiliser comme support qu'il ré-habille de sa nouvelle inspiration. Et puis ce qui n'aime pas peut plaire à d'autres, il en a déjà  fait l'expérience. 

"Il est arrivé que je pose un tableau par terre et dès lors il attire le regard et se vend. Et comme mes prix sont fonction de mes coups de cœur..." 

Les surprises et la magie de la chimie complices de l'artiste 

Vincent Le Boubennec n'a rien d'un chimiste et il ne sait pas prévoir les réactions des produits qu'il emploie : "Il y a des techniques que je ne maîtrise pas pas plus que je ne maîtrise les réactions, dans le temps, des produits que j'utilise. Je mélange des produits et après la magie s'opère sur la toile." 

Mais c'est parfois très long. Un client ayant acheté une toile a dominante bleue a eu la surprise (lui aussi) de voir évoluer son œuvre vers du rouge ! "Je les appelle mes 'toiles évolutives'". 

Vincent Le Boubennec aime bien créer la nuit. Depuis 2016, il a pris conscience que l'actualité et certains événements de sa vie personnelle l'avaient inspiré à son insu. 

"C'est en regardant certains de mes travaux que j'ai réalisé qu'ils représentaient, qu'ils évoquaient des moments ou vécus ou ressentis fortement. Je pense à des faits aussi divers que les élections, les attentats du Bataclan ou un événement très personnel qui ont jailli en fin d'oeuvre sans que je me sois aperçu que j'étais porté par eux." 

Le vide artistique du retour au pays et la renaissance 

Amené à revenir dans la région par un étonnant concours de circonstance, Vincent Le Boubennec s'est replongé dans une activité professionnelle qui ne lui laissait plus le temps de s'exprimer. 

Quand il découvre que le pays regorge de petites salles d'expositions dont les tarifs sont raisonnables pour des artistes sans grands moyens, il décide de se replonger dans les trésors de son garage où ont déménagé et s'entassent des quantités impressionnantes de fils de scoubidous acquis depuis plus de quinze ans ! 

"Je sens qu'ils vont m'inspirer ! Je ne sais pas quand exactement mais je sens que ça va venir", Ils ne tarderont pas à rejoindre cette "sculpture" étonnante que Vincent le Boubennec a expérimenté en privé et qu'il envisage d'exposer : des bouteilles en plastique déformées associées à des bouteilles en verre, et toutes remplies d'eau. Le résultat est plus que surprenant. Mais chut ! C'est la prochaine surprise du Diogène artistique du Comminges .  

 

bottom of page